La chaîne T18, qui se lancera le 6 juin sur la TNT avec Laurent Ruquier, fera la part belle aux documentaires et à la culture, avec l'ambition d'être "la télé qui s'amuse à réfléchir", a indiqué mardi à l'AFP son président Christopher Baldelli. L'ex-star de France 2 donnera le coup d'envoi de la nouvelle chaîne du canal 18 à 19H45, pour une présentation de son offre. Suivront le film "Yves Saint-Laurent" de Jalil Lespert avec Pierre Niney, puis l'émission de débats d'actualité "Pour tout dire", animée par Matthieu Croissandeau, venu de BFMTV. Propriété du groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, T18 s'affiche comme "la télé qui s'amuse à réfléchir" pour son arrivée sur la télévision numérique terrestre. "Nous voulons faire une télévision de qualité, faire réfléchir mais pas seulement", explique le président de la chaîne privée généraliste, Christopher Baldelli.
En rythme de croisière, Laurent Ruquier présentera à partir du 14 juin chaque samedi à 20H00 une émission culturelle hebdomadaire d'une heure, où il exposera ses découvertes et coups de coeur. Le rendez-vous a été baptisé "Chez Ruquier". L'émission de Matthieu Croissandeau sera elle diffusée du lundi au vendredi à 22H30. Le créneau a été choisi car peu de "talks" y sont proposés, contrairement à la tranche embouteillée autour de 20H00. Une troisième émission maison sera proposée les lundis soirs, "(En)quête de sens", avec un documentaire suivi d'échanges pilotés par Ava Djamshidi, rédactrice en chef du magazine Elle. Le premier numéro, le 9 juin, portera sur "la charge mentale".
Les autres soirées seront consacrées au cinéma, au spectacle vivant (25 représentations retransmises par an) et aux documentaires historiques. Le reste de la grille mêlera des documentaires sociétaux, sur le patrimoine ou encore la nature (3 000 heures par an) ainsi que des magazines, notamment consacrés au "lifestyle" (modes de vie). D'autres nouveautés s'ajouteront à la rentrée de septembre. T18 et une autre nouvelle chaîne que le groupe Ouest-France lancera en septembre, NOVO19, remplacent C8 et NRJ12. Ces deux dernières ont cessé d'émettre fin février, conséquence d'une décision inédite de l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, qui n'a pas renouvelé leur fréquence.
Mme Veil annonce également vouloir créer "la première radio de service public pour enfants", qu'elle voit comme "une mission de service public". "Les équipes de France Inter, en pointe sur les contenus jeunesse depuis 2018, ont été missionnées pour y travailler", précise-t-elle. Cette future radio émettra en DAB+, l'équivalent en radio de la TNT (télévision numérique terrestre), qui remplacera à terme la FM.
Tous ces changements stratégiques s'inscrivent dans un contexte délicat, marqué par un "recul lent" de l'écoute de la radio ces dernières années, et par la baisse du budget de l'audiovisuel public. "Pour 2025, la différence entre ce que nous attendions et ce que nous aurons est de 23,9 millions d'euros", rappelle Mme Veil, selon qui "cette tendance aux fortes économies risque de se poursuivre". "Nous sommes dans un moment de bascule", prévient la dirigeante.